Et si la formation cessait d’être un plan figé pour devenir un réflexe d’adaptation ?
Dans un marché instable, les talents ne se gèrent plus en années… mais en instants. L’agilité en formation devient un levier stratégique pour anticiper les changements et maintenir la performance.
L’agilité, colonne vertébrale des entreprises en mouvement
Aujourd’hui, aucune stratégie d’entreprise ne peut faire l’impasse sur l’agilité. En effet, dans un contexte incertain, instable et hautement volatile, l’agilité est devenue une ligne stratégique aussi centrale que la rentabilité ou l’innovation. Les cycles économiques raccourcissent, les marchés se transforment en quelques mois. Les métiers se réinventent en temps réel.
L’agilité n’est pas qu’un réflexe d’adaptation : c’est un avantage concurrentiel majeur, un actif immatériel qui conditionne la survie même des organisations. Elle s’exprime à la fois dans le marketing — capacité à repositionner une offre —, dans l’organisation — adaptation des structures, des rôles et des priorités —, et dans la gestion financière — allocation rapide et réversible des ressources. Dans un même temps, les pratiques de talent management et de formation professionnelle demeurent massivement figées, passives. Elles sont bousculées par les process adaptatifs agiles.
Compétences et agilité : un lien indissociable
Face à ces mutations, la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC), l’ingénierie de formation et le talent management ne peuvent pas rester figés dans des modèles hérités d’un monde stable. Les besoins évoluent plus vite que les référentiels métiers et que les cycles de certification. Les dispositifs expérimentaux — contrats de professionnalisation expérimentaux, financements régionaux pour actions pilotes expérimentales ou innovantes — ouvrent des brèches intéressantes. Mais cela suffit-il ? Trop souvent, les cadres réglementaires et les procédures d’agrément imposent une inertie qui sclérose l’offre de formation et bride les initiatives.
Pourtant, l’agilité en formation n’est pas une option : elle est la condition même pour que les collaborateurs puissent absorber le changement, se repositionner rapidement et rester performants dans des environnements imprévisibles.
Les leviers et les freins de l’agilité en formation
Construire une ingénierie agile des compétences suppose plusieurs leviers :
- Concevoir des dispositifs modulaires et évolutifs, activables à la demande.
- Intégrer systématiquement des modalités d’apprentissage expérientielles et adaptatives.
- Créer des courtes boucles d’évaluation et d’ajustement, centrées sur les résultats réels plutôt que sur la conformité documentaire.
- Mobiliser les financements sur des projets à fort potentiel de transformation, quitte à sortir des formats classiques.
En miroir, les freins sont connus : agréments lourds à obtenir, référentiels rigides, certifications peu réactives, budgets fléchés sur des formats figés et des acteurs sacralisés, lourdeurs administratives qui transforment l’agilité en parcours d’obstacles.
Militer pour une agilité partagée
Chez EI GROUPE, nous considérons l’agilité en formation comme un état d’esprit autant qu’une compétence. C’est notre vocation militante : défendre une formation capable d’évoluer au rythme du terrain, d’anticiper plutôt que de subir, et de donner aux individus comme aux collectifs les moyens de s’adapter. Nous refusons la lenteur imposée par des modèles figés. Nous militons pour une agilité en formation érigée au rang de principe permanent d’action.
Former dans l’incertitude, c’est avant tout former à être prêt à tout.
P. LAMBERT EI Groupe – Août 2025